nom,prénom(s): bahia, éclatante de beauté en arabe. la beauté, l'immensité, la prestance, la perfection, réunis en un seul être, l'être magnifique que je suis. tous à mes pieds, sujets, personne ne m'arrive et ne m'arrivera à la cheville, à part un jour, ma fille. al nahyane, famille richissime, surpuissante et influente, famille régnant sur l'émirat d'abu dhabi depuis le dix-huitième siècle, famille connue et reconnue. date de naissance, âge: un treize juillet, un rayon de soleil dans l'été brûlant arabe, une douce chaleur dorée et une bénédiction parmi toutes les plus belles bénédictions. la plus belle chose au monde arrivée un soir d'été, il y a vingt-trois ans, moi. lieu de naissance: abu dhabi, la maison, là où l'on règne tous en maitres, là où l'on est respectés, aimés, adulés, traités en rois et chéris. là où j'ai été accueillie comme le plus beau cadeau qu'allah pouvait faire à l'émirat, la princesse parmi les princesses, aimée du peuple entier. métier, études: étudiante en commerce à l'université de saint-gall en suisse, présente en cours quand l'envie me chante, dotée de facilités déconcertantes et de capacités souvent gâchées, présente parmi les majors de promo, aidée par les appuis de papa et promise à un avenir glorieux. c'est juste pour faire plaisir à papa. je passe plus de temps dans mon jet, que sur le banc inconfortable et sale des amphithéâtres de l'université. à berkeley depuis : plus d'un an si on compte selon la date d'achat de mon appartement immense en bord de mer que je me suis offert, celui qui a presque les pieds dans le sable et les mains dans l'eau. ma fréquence d'apparition est plutôt variée et variable. ce sera chaque fois que l'envie me chantera, que j'aurais envie d'y faire un saut ou d'y voir quelqu'un. parfois pour une nuit, parfois pour un mois.  situation familiale: benjamine d'une fratrie recouverte d'or pur, entourée de quatre grands frères protecteurs, aimants et un poil envahissants, les hommes de ma vie. papa roi du monde, maman soumise à son mari, deux modèles de vie, d'amour, de tendresse et de sagesse. les personnes les plus fortes au monde et les plus influentes. la famille de perfection et de noblesse. statut social : un temps prise, un temps célibataire, le corps à prendre, pas le coeur. toujours libre. une liberté qui m'est chère, un désir de n'appartenir à personne quand j'ai pourtant décidé que le monde entier allait m'appartenir, tenir entre mes mains et que j'allais le façonner à mon bon vouloir. je suis reine du monde sans être reine d'aucun homme, sans être la femme d'aucun, eux qui sont tous miens, à mes pieds, les chiens, prêts à ramper pour s'offrir quelques minutes de mon amour, et moi, à les piétiner, en riant. que la vie est belle. traits de caractère: influente, modèle de vie, exemple à suivre, célébrité, sans modestie. la modestie, c'est pour les faibles. je suis parfaite, et je le sais. aimée, pourtant détestable. parfois exécrable. exigeante, castratrice, hautaine, ayant tendance à faire entendre ma magnifique voix haut et fort pour hurler mille et unes insultes arabes après celui qui m'a offensé, à exiger qu'on lui coupe la main, si ce n'est la tête. manipulatrice hors pair, des yeux de biche parfaits, impossible à y résister. un sourire d'ange qui cache des intentions de démon. flambeuse, acheteuse compulsive, grande dépensière, tout en restant une des plus grandes fortunes du monde. voyageuse, ayant mis un pied sur soixante-douze pays du monde parmi ceux reconnus et non reconnus par l'onu, le tout d'un tour de jet privé. princesse, j'obtiens tout ce que je veux et aussi ce que je ne veux pas, sans même le demander. tout m'est dû, et rien n'est trop beau pour ma personne. princesse pour de vrai, aussi, j'ai réellement du sang royal et tout ce qui s'y rapporte, alors agenouille-toi et offre-moi un baise-main. fêtarde, quand l'envie me prend, j'atterris dans les plus grandes soirées du monde entier, que ce soit sur un archipel en maillot de bain et maquillage tribal, ou à paris dans un loft immense en robe de créateur et talons hauts. volage, libertine, libre, aux désirs d'une vie de famille pour rendre les paternels fiers, d'un jour trouver l'amour ou du moins l'obtenir, un jour me marier, un jour avoir des enfants. crédits: tumblr, très honnêtement.

≈ ‹1› polyglotte, depuis enfant, je sais parler huit langues couramment grâce au précepteur auquel on m'a confiée jusqu'à ce que je sois en âge d'aller au lycée. arabe, anglais, français, russe, turc, portugais, néerlandais, mandarin. sans parler de mes notions de norvégien, d'espagnol, de tchèque, et d'indonésien. ≈ ‹2› j'aime être chez moi là où je vais, alors je possède divers logements en plus de mon appartement, ici, à berkeley, tels qu'un duplex à londres, un loft à saint-pétersbourg et une villa de rêve à abu dhabi. sans compter les multiples palaces qui appartiennent aux el nahyane partout dans le monde et dans lesquels je m'y installe. ≈ ‹3› véritable princesse, il y a toujours un véhicule qui m'attend à chacune de mes destinations ainsi qu'un chauffeur à ma disposition, prêt à me mener partout où je devrais aller si j'ai besoin de lui. soit presque tout le temps. je déteste conduire, j'ai mieux à faire. ≈ ‹4› je sers de vitrine à l'émirat d'abu dhabi et même des émirats arabes unis entiers, étant la plus belle fille de tous les émirats réunis, la fille prodige de la dynastie des al nahyane, je fais figure  d'égérie et me présente dans des robes toujours plus fulgurantes les une que les autres aux divers galas, repas et autres réunions. je représente la richesse, la beauté, et la gloire des émirats. ≈ ‹5› je suis de confession musulmane, et ce depuis des générations et pour les générations à venir. croyante non pratiquante au grand désespoir de mes parents, je ne suis qu'influencée par la génération des millenial, entrainée dans la société de consommation qui ne me permet pas de pratiquer une religion, si ce n'est en passant pour une vieille fille coincée, ce que je ne suis absolument pas. je suis un pur produit de la think pink generation, mon credo : sois belle et consomme. ≈ ‹6› dans le genre consommation, je ne ferais jamais mieux que de parler d'aristide. je le connais depuis que j'ai six ans, et lui huit. fille de, fils de, on a tout de suite été faits pour s'entendre, se mésentendre, s'aimer et se détester. nos engueulades sont aussi fréquentes que nos coucheries. de reigny, avec qui j'ai eu, ado, ma première expérience décevante, comme toutes les premières expériences. puis les suivantes, satisfaisantes, comme toutes celles avec de reigny. ≈ ‹7› un jour je serais promise à un bel émir richissime que maman choisira pour moi. je sais qu'il sera beau parce qu'elle ne veut que le meilleur pour moi, et qu'elle refusera que ses petits-enfants aient un risque de ne pas être parfaits. ce jour viendra, et je le refuserais probablement, ayant d'autres projets et d'autres rêves que celui d'un mariage arrangé. peut-être qu'on ne me laissera pas le choix. ≈ ‹8› dès mes douze ans j'ai voulu être mannequin. grande, fine, élancée, visage de poupée, regard impressionnant, démarche assurée. j'avais tout pour être une grande, et nombreuses sont les fois où je me fais accoster par une agence pour devenir leur grande star. papa a toujours refusé, prétextant ne pas vouloir que sa fille puisse possiblement être vue en sous-vêtements par tout le monde. il sait que j'aurais été une top, il sait qu'on m'aurait même vue nue. ≈ ‹9› j'ai eu de nombreux copains, autant occidentaux qu'orientaux, parmi tous les pays que j'ai visité, j'y ai appris l'amour dans chaque culture. amourettes ou coups d'un soir, rien n'a jamais été sérieux. ma plus longue relation si on peut la qualifier ainsi, est celle que j'entretiens avec l'autre idiot de de reigny. des années d'engueulades, beaucoup d'amour, jamais aucun sentiment dévoilé, des faux sourires, parfois des vraies larmes. il est mien quand ça m'arrange et je ne suis jamais sienne telle que je le montre. je ne l'échangerais pour rien au monde. ≈ ‹10› amoureuse du monde, je voyage sans cesse, volant d'un pays à l'autre à bord d'un des jet privé de la famille, toujours mis à ma disposition et prêt à décoller dans l'heure. j'ai dû faire refaire mon passeport de nombreuses fois, n'ayant plus de place pour les coups de tampon du douanier.

bora bora, deux mille onze.

mes talons à trois mille balles claquent sur le parquet de l'immense demeure dans laquelle se déroule une énorme soirée. mes cheveux retombent allègrement sur mes épaules, sautent dans les airs à chacun de mes pas et tentent de recouvrir mon visage froid, qui affiche un regard dur et mes lèvres sont pincées.
le spectacle auquel j'assiste est loin de me plaire.
aristide est installé confortablement dans un des canapés, comme un pacha, comme le roi qu'il est ou qu'il croit être, accompagné de son ami, dont j'ai encore oublié le nom, loin d'être important ou intéressant d'une quelconque façon.
la présence des deux n'est pas ce qui me dérange dans ce spectacle, mais bel et bien la présence d'autant de filles autour du de reigny.
la robe relevée, tenue entre mes mains, je monte rapidement les quelques marches qui me mènent jusqu'à leur trône, et attrape fermement, un brin violemment, le bras de celle qui vient de poser son postérieur sur les genoux de mon cher et tendre. je la tire en arrière, qu'elle finisse par terre.
- dégage de là, sale pute. touche pas mon fiancé.
de fiancé, il n'en a que le nom, et rien d'autre. ni le titre, ni la prestance, ni quoi que ce soit. il ne l'est pas et ne le sera jamais. il est néanmoins mien et n'appartient à personne d'autre, autant que tout le monde le sache.
elle ne demande pas son reste, et sagement, s'en va. elle sait qui je suis, tout le monde sait qui je suis. malgré cette scène désagréable, tout le monde continue de m'aimer et de m'aduler, même elle, parce que je suis l'être le plus parfait présent ici.
je suis la femme idéale, celle que tout le monde rêverait d'être.
ma main glissée contre la mâchoire d'aristide, je plante un peu mes ongles dans sa peau, sauvage, pour lui rappeler qui il a en face de lui, pour le punir de l'affront qu'il m'a fait, de l'humiliation qu'il a failli me faire subir.
aristide, le seul pour qui je n'exigerais pas qu'on le tue sur-le-champ.
mes lèvres se plaquent contre les siennes, douces, délicates, et pourtant si violentes, le baiser si sanguin. mes dents s'accrochent à sa lèvre, tirent dessus, joueuses, sans qu'un seul sourire ne paraisse pour autant.
en fait, non.
je ne passerais ni ma soirée ni ma nuit avec lui. je veux juste que lui en meurt d'envie.
- la prochaine qui t'approche, tu l'enterres, aristide.
cette fois, c'est un petit sourire qui apparaît sur mon visage, un sourire satisfait, un brin sadique, méchant, et je me retourne, le regard élevé, la tête haute, et retourne vaquer à mes occupations de princesse, retourne boire des coups et sourire aux charmants étalons présents.

âge: vingt-et-un ans. pays, région: france, côte d'azur. pré lien/inventé: inventé à moitié, surtout de la tête d'aristide.  comment as-tu connu le forum?: aristide, aristide, aristide.  un petit mot? : le header est absolument magnifique et j'en suis complètement folle, j'pourrais le regarder pendant heures.